Dan m’a fait parvenir, ce matin, un petit précepte bouddhiste qui, alors que je m’interroge sur l’intégrisme grandissant de la religion catholique, me pousserait à la conversion : « Le chemin qui mène à la paix intérieure consiste à terminer les choses que tu as commencées. »
On a tous quelques choses sur le feu et pas le temps de s’en occuper sérieusement, mais, les choses changent, sont plus complexes, les temps changent pourtant, c’est tout le temps ainsi et c’est sûr, savoir certaines choses finies, rangées permet d’en faire abstraction, de se sentir « libéré ».
Dans le temps, je n’aimais pas la langue de veau et aujourd’hui, je m’en ferai damner. Ce met plutôt fin me révulsait quand j’étais jeune…Humm ! Vous aimez la langue ? Je ne vous parle pas d’une langue sous antibiotiques, une langue « dépapillée » (attention, dépapillée signifie que l’on y a enlevée les papilles pas que l’on a renversé ce « Saint Père » excommunicateur.).
Bon, je vais vous donner la recette de la langue de veau sauce piquante :
Il faut compter environ une demie heure de préparation et environ trois bonnes heures de cuisson.
Selon la taille de la langue et l’appétit des convives vous aurez de quoi nourrir environ deux personnes.
Il faut donc prévoir une langue de veau, un poireau, une carotte, un navet, une branche de céleri, un oignon, deux gousses d’ail et un bouquet garni. Pour la sauce : un décilitre de vin blanc, autant de vinaigre de vin, 80 grammes de beurre, trente de farine, un peu de concentré de tomate, une tomate, une échalote, du persil et trois gros cornichons.
Il faut commencer par nettoyer la langue et la faire cuire avec les légumes et les aromates deux bonnes heures environ, recouverte largement d'eau. On prélèvera un demi litre du bouillon de cuisson et nous remettrons la langue à cuire une demie heure après l'avoir épluchée.
Dans un deuxième temps, on prépare la sauce piquante : dans une casserole, on fait fondre le beurre. On verse la farine. On fait un roux (pour cela on fait blondir le mélange, sacré mélange capilaire). On le délaye avec le concentré de tomate, la tomate coupée en quartiers et le bouillon réservé. On porte le tout à ébullition et l’on fait cuire une vingtaine de minutes. Dans une autre casserole, on fait fondre l'échalote hachée avec du beurre. Y ajouter le vin blanc, le vinaigre et du poivre concassé(environ quatre à cinq grains). Verser dans la sauce. Poursuivre la cuisson 10 min. Filtrer la sauce. Incorporer les cornichons coupés en rondelles et le persil haché.
Dans un troisième temps, on égoutte la langue, la coupe en tranches, en biais pour faire de longues tranches que l’on dressera dans un plat de service chaud.
Dans un quatrième et dernier temps, on servira la sauce piquante, à part, dans une saucière.
J’espère que cela vous a semblé bon, en tous cas, moi, pour respecter le précepte envoyé par Dan, j’ai fini la langue, le riz, le petit vin de messe, la baguette avec le munster et le crumble aux pommes.
Et ça marche, je suis en paix avec moi même. Tellement en paix que j’irai bien piquer un roupillon.
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