jeudi 18 septembre 2008

Rêve de glace du glacier Sorin

Jour de repos, nous décidons de nous rendre dans le petit port de Pornic.

Ce n’est pas la première fois que nous y allons et nous aimons bien nous y balader sur les quais de ce vieux port, le plus breton des pays de Loire. Le nom de Pornic viendrait du gallo-romain "porniti", le port ou de "Portu nitido" que l'on peut traduire par "port coquet et accueillant". Dans l’une ou l’autre de ces origines, on retrouve la notion d’accueil et de sécurité qui fait la réputation de cette anse fort encaissée. C’est au dixième siècle par la construction d’une forteresse à l’entrée de la vallée de Pornic, destinée à protéger des vikings les villes et villages environnants, dont la très riche abbaye de Sainte-Marie, que nait Pornic. Pillé puis brûlé durant la révolution, ce n’est qu’au dix-neuvième siècle, en tant que station balnéaire que Pornic connaitra son essor et annexera en 1973 les deux communes qui l’enserrent Le Clion-sur-Mer et Sainte-Marie-sur-Mer. La commune de Sainte-Marie-sur-Mer constituait l'actuelle partie ouest, tandis que celle du Clion-sur-Mer représentait l'essentiel des terres bocagères du nord à l'est, et donc une grande partie l'actuelle commune qui est d'ailleurs aujourd'hui l'une des quatre plus grandes de Loire-Atlantique.
Il fait un temps magnifique et nous sommes abrité du vent par les hauteurs environantes à droite comme à gauche seul un vent venant de la mer saurait nous refroidir. De ce fait, nous faisons un premier arrêt dans l’une des principales causes de notre nouvelle visite à ces lieux, Le « Rêve de glace » du glacier Sorin.
Vous connaissez tous ma gourmandise, alors je vous laisse imaginer les seaux de salives…
Voici des glaces et des sorbets, des plus classiques aux plus originaux ou exotiques, faites avec des fruits frais en pleine maturation quand ce n’est pas d’autres gourmandises, des saveurs mais surtout de la créativité. Imaginez un choix parmi plus de 80 gout différents que l’on peut marier les uns aux autres en cornets ou en barquette quand ce n’est pas au litre. Imaginez, rêvez plutôt aux fruits des bois, la mangue, à la pêche de vigne, la pistache, la prune, le melon, la noisette, à l’abricot, l’ananas, le pamplemousse, la mandarine, la pomme, la myrtille, la banane, pomme verte, l’orange, la sanguine, la mara des bois, la mûre, la fraise, la framboise ou les cassis, les chocolats, noirs, blanc, noisette, au lait, au caramel, à la poire, à l’orange ou à la menthe, la réglisse, la noix, la noix de coco et le fruit de la passion, la vanille douce amère, le Kiwi-Gingembre, le nougat au miel et aux noix, à la rose, le citron au curaçao, la cerise forêt noire, les crousti-vanille, au Nutella, cola ou chewing-gum, fleur de sel, Tatin, panacotta, bounty, capuccino, raphaëllo, rôcher, tiramisu, stracciatella, amarena, amaretto, panacotta, kalamansi, plombière, rhum et raisin, …

Rien que d’écrire tout cela, j’ai du prendre un kilo.

dimanche 14 septembre 2008

Musée des ustensiles de cuisine anciens

Aujourd’hui c’est dimanche, le seul jour de la semaine où l’on peut y accéder, c’est la raison pour laquelle nous nous sommes rendus au « musée des ustensiles de cuisines anciens » à Saint-Denis La Chevasse.
Bon, il faut bien l’avouer, c’est pas si tout près que cela mais la Miss tiens absolument à le visiter et le peu que j’en ai vu sur les publicités dont regorge le syndicat d’initiative m’a donné à moi aussi l’envie de retrouver un peu de mon passé auprès des fourneaux. En gros Saint Denis la Chevasse, c’est entre Cholet et la Roche sur Yon. Le musée est situé au cœur d’un ancien logement d’instituteur du 19ème siècle mis à disposition le l’association AMUCA qui le gère par la commune. C’est cette petite association de bénévoles qui en cherchant un moyen de valoriser le tourisme dans la commune a eu cette si riche idée.
En fait, nous avions lu qu’il s’agissait là du tout premier musée de France consacré non à l’art culinaire dans son ensemble ou en détail( il y a des musées de boites à camembert, de tirs bouchons, de bouteilles etc…), mais simplement à l’évolution de nos ustensiles de cuisine.
C’est un musée riche de plus de 1400 pièces collectées dans les remises de nos grand-mères comme dans les nôtres. Il est organisé en six salles présentant chacune autour d’un thème l’évolution des ustensiles et des techniques mais aussi indirectement nos modes de vie.

La première salle est entièrement consacrée à la cuisson. Les premiers ustensiles de cuisine firent en effet leur apparition autour de nos foyers. Ors de la cheminée nous sommes passés aux potagers (marmites couvertes que l’on laissait au coin du feu) puis aux premiers réchauds, enfin les cuisinières à bois, au charbon, au gaz puis à l’électricité. Du moyen âge au 18ème voir 19ème siècle, la cheminée constituait la source principale de chaleur. La plus part des ustensiles étaient alors en cuivre, fonte, terre ou fer. Dans les cheminées se trouvaient la crémaillère où étaient accrochés marmites, chaudrons et poissonnières. Le tournebroche servait à rôtir les viandes et volailles. Le boufadou, sorte de soufflet à bouche servait à attiser le feu. Les maitres-queue ainsi nommés en raison de la longueur des manches des poêles à frire maniaient les grille-pain et cuit-pommes. On était alors loin des Poêles sans manche recouvertes de Téflon qui se rangent dans un placard. Les maitresses de maison plus tard officiaient devant leur réchaud à braises, pétrole, alcool, gaz ou gaz d’essence. Enfin dans les années trente, elle recevait en cadeau de mariage, directement des manufactures de Saint-Étienne leur petite cuisinière émaillée à bois ou charbon.

La deuxième salle est réservé à la révolution culinaire que constitua l’introduction de l’aluminium dans nos cuisines. C’est la période 1925 à 1950. Ce métal léger a vite fait de reléguer dans les caves et greniers les trop lourds ustensiles de terre, fonte, cuivre ou acier. C’est l’époque du renouvellement complet de la batterie de cuisine pour l’inusable aluminium blanc mais aussi pour la ville l’arrivée des cuisinières mixtes, électricité et gaz tandis que dans les campagnes à partir de 1933 fleurissent les cuisinières avec leur bouteilles de gaz Butane. Pour ceux qui sont encore au charbon ou qui n’ont pas de four, il y a les fours cloches qui permettaient de cuire rôtis et pâtisseries.
Un petit espace est réservé à l’introduction de la tôle émaillé et l’on y retrouve là encore toute une batterie de materiels.

La troisième salle est réservée au matériel qui sert à mijoter, passer, presser et éplucher. On y retrouve des grill viande datant du début du 20ème siècle, des passoires en différents matériaux selon leur âge dont une magnifique en cuivre du dix-huitième siècle dont les trous furent perforés à la main un à un selon un magnifique motif. On retrouve l’évolution des cocottes de la terre à la fonte d’aluminium et surtout une magnifique collection d’autocuiseurs allant de 1920 à nos jours. On peut ainsi voir combien cet appareil à subit de transformation. Nos clipso modernes n’ont plus rien à voir avec ces monstrueuses machines sur lesquelles trônait un manomètre et un système de fermeture plus gros qu’elles. Un grand merci au passage à la société SEB(Société d’emboutissage de Bourgogne) qui a offert la plupart des modèles. On y retrouve aussi des presses fruits, des à cassis, à pommes ou à oranges, des pilons à grain, à poivre ou à sel, des hachoirs à main ou électriques, des moulinettes à légumes ou à fromage, des mandolines de toutes sortes et enfin des éplucheurs, de l’économe à l’épluche patate électrique.
Dans la quatrième salle on ne s’intéresse qu’à l’évolution de deux types de productions qui ont pris dans notre alimentation des places à part.
La pâtisserie tout d’abord avec une série de moules en fer blanc et des cul-de-poule(saladier à base ronde permettant de mélanger sans laisser des grumeaux dans les coins) en cuivre, des moules à pudding, savarin, baba, manqué, tourteau, madeleines ou à biscuits, des batteurs à œuf datant de la première moitié du dix-neuvième, des balances Roberval et des pesons de différentes tailles, des gaufriers à motifs en fonte dont un magnifique à caractères ésotériques. Une magnifique sorbetière du début du vingtième voisine une impressionnante collection de yaourtière avec leurs pots de faïence, des faisselles et des barattes à beurre et même une écrémeuse à lait datant des années 50.
Le café, avec bien sur, tout ce qu’il faut pour le produire.
C’est à dire la torréfaction tout d’abord avec des grills pour le grain, des tambours ou des poêles qui permettaient de le tourner en tout sens durant la cuisson.
C’est aussi la mouture avec des moulins de tous âges et de toutes formes. En effet, dès le XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIV, on fabriquait des moulins à café en fer, et c'est à partir du XIXe siècle que les moulins à café pénètrent réellement de nombreux foyers, notamment les modèles de la société Peugeot frères dont le premier date de 1832. Aujourd'hui, l'énergie électrique a souvent remplacé la manivelle..quand il n’arrive pas directement sous forme moulu dans nos cuisines.
Enfin vient la préparation et le matériel correspondant selon la méthode employé :
- En décoction, à la turc, mouture fine directement mise dans la cafetière avec l’eau et le sucre.
- En infusion avec des cafetières à piston qui permettent de séparer le liquide de la mouture (même chose que la décoction mais on sépare le café du jus).
- En lixiviation, c’est l’usage des filtres à café en métal, tissus ou en papier. On trouve dans ce musée une magnifique collection de supports pour ces filtres.
- Et enfin par percolation, c’est l’arrivé dans nos cuisines des cafetières italiennes. Ce type de cafetière est constitué de deux compartiments séparés par un porte-filtre qui contient une dose de café. En chauffant, l'eau placée dans la cuve en vase clos s'évapore, puis remonte poussée par la vapeur sous pression; au passage, elle traverse le café et déborde en haut de la cheminée pour retomber finalement dans la verseuse. L'appareil sert à la fois à la préparation et au service. On en trouve qui fonctionnent sur des plaques électriques ou sur cuisinières à foyer bois/charbon ou au gaz. Cette collection contient même un modèle de la rolls royce des cafetière, un modèle original en verre de la marque Cona fabriqué vers 1920 avec bruleur à alcool.
La cinquième salle est réservée à la conservation des aliments selon les différentes méthodes :
- Le séchage, fûmage ou la dessiccation (on ôte l’eau de l’aliment)
- les salaisons(conservation dans le sel, le vianaigre ou la saumure)
- la confiture(conservation dans le sucre)
- la stérilisation(pasteurisation : Variation de température et appertisation : mise en conserve)
- les confits(conservation dans la graisse mais aussi dans l’alcool ou l’huile)
- la réfrigération puis la congélation
Il y a même des garde-manger pour mettre les aliments à l’abri des souris et des insectes.

La sixième salle est consacrée aux spécificités régionales avec une magnifique collection de couperets de cuisine du dix-septième siècle issue du château de Pierre de Bresse dans l’est de la France. Mais on y trouve aussi une marmite à vin chaud alsacienne, des mortiers à aïoli de Provence en marbre. On y trouve même une magnifique « Cantine militaire », vous savez, ces malles contenant tout le nécessaire à la fabrication des repas par le cantinier militaire. C’est une reproduction datant de 1952 d’un modèle de 1933. Dans ce tout petit espace, ce trouve de quoi cantiner six personnes, le couvert bien sur mais aussi la popotte.

Enfin, le palier sert à des expositions temporaires. Lors de notre visite, l’exposition s’appelait « la cuisine des poupées » et Dine pensait y voir toute une série de « Dinettes » mais non, il s’agissait bien de CUISINES de poupées, des miniatures de cuisines en fonte à bois ou à charbon avec lesquelles les jeunes demoiselles fortunées jouaient à la maitresse de maison grâce à des séries de casseroles en cuivre, des poteries et de la vaisselle miniature. Non seulement, les grands modèles sont des œuvres d’art en eux-mêmes, mais voir ces minuscules cuisinières de fonte dotés de vrai tiroirs permettant de recueillir les cendres issu de la combustion d’un petit charbon, on se demande si le jouet n’est pas plus beau que l’original.

Nous avons passé un excellent moment tout autant dans ces salles que dans les souvenirs que nous remémorent tous ces matériels que nous avons connus et reconnus comme étant une partie de notre passé. C’était génial et franchement, je vous conseille d’y allez voir et retrouver ces objets de notre quotidiens que nous avons renvoyés aux oubliettes comme étant dépassés et ce, bien qu’ils ne remplissaient pas si mal leur office.

samedi 13 septembre 2008

le manoir d’Apreval


J’ai oublié de vous dire où nous avions été lors de notre visite à Honfleur avec Amiens-Jeunes. Je ne suis pas un spécialiste de la publicité mais quand on dégotte une bonne table servie par un charmant accueil, j’ai tendance à le dire en espérant que cela contribuera à maintenir la même qualité.
Nous avons été visiter le manoir d’Apreval. En fait de manoir, il s’agit plutôt de visiter les chais d’une grande ferme spécialisée dans la production de certains délices qu’offre notre grasse Normandie. Ce sont des producteurs de cidre, de calvados, de jus de pomme et de pommeau(mélange de cidre et de calvados servi à l’apéritif). Ils sont situés en hauteur sur le bord de mer, entre Honfleur et Deauville dans le petit village de Pennelepie. Ils accueillent entre 20 et 500 personnes selon qu’on les assoit et qu’on les reçoivent à l’intérieur ou pas. Comme nous étions que 81, nous avons donc eu le droit à une petite visite d’une demie heure dans les chais suivi de la dégustation d’un pommeau sur leur terrasse avec vue sur la mer. Après cela, nous nous avions opté pour le buffet « Augeron » puisque nous étions dans le Nord du Pays d’Auge. Le buffet est en fait servi à chaque table et est constitué des produits du terroir : Terrine de campagne, salade au vinaigre de cidre, andouille de Vire, pâté de rillettes, pomme de terre vapeur, 3 fromage de pays et bien sur tarte aux pomme à la bonne crème fraiche en dessert. Nous avons terminé par un café et un pousse café, un joli calva ambré, une « Reserve » de cinq ans d’âge. Le tout nous fut servi par de jolies normandes aussi accueillantes qu’elles furent aimables. Comme vous le voyez, nous avions de quoi débuter en beauté notre visite de Honfleur à 5 Kilomètres de là. Si vous voulez plus amples renseignements à défaut de les rencontrer, vous pouvez toujours visiter leur site : http://www.apreval.com/


P.S.: Un grand merci à Mei Shile qui m'a corrigé quelques fautes d'attention et a envoyé quelques photos qu'elle a prises du pont de la Confédération. C'est un pont construit il y a 10 ans et qui relie l'Île-du-Prince-Edouard au continent. Il a 13km de long et ça prend 10-15 minutes le traverser. Au moins a t'elle pensé à le prendre, je crains de n'avoir aucun cliché du pont de Normandie, ni même de celui d'Oléron.


mercredi 10 septembre 2008

Cuisine médiévale

Ce week-end, nous avons été très occupé. En sus des préparatifs pour notre prochain départ en vacances, Claudine travaillait, mais nous avons toutefois trouvé le temps pour une petite escapade sur le marché du Colvert à Amiens. C’est un marché sur la zone franche qui est donc de ce fait détaxé et connaît en conséquence un grand succès.

Nous avons aussi trouvé quelques minutes pour nous rendre à la fête médiévale du marché sur l’eau. Entre les enfants jouant avec leurs sabres de bois nous avons trouvé dans une petite échoppe une charmante demoiselle qui vendait des épices, des herbes et du thé. Parmi toutes ces odeurs et ces couleurs, nous avons aperçu ce qui constitue un des petits plaisirs de ma miss, des cônes d’encens. Pas de ces petits cônes que l’on trouve en supermarché et qui génèrent un herzats de parfum, non, de gros cônes mafflus qui embaument même sans brûler. Comme elle a visiblement vu qu’elle avait à faire à une connaisseuse, elle nous a refiler son adresse internet afin que nous puissions par correspondance nous procurer toutes ces senteurs.

Dans ce type de fête, vos papilles sont sans cesse sollicités par des parfums appétissants .

Nous avons tous un souvenir d’un film sur le moyen âge où les seigneurs sont attablés à un immense banquet garni de moultes plats et qui se rincent le gosier en festoyant grassement ! Même si nos ancêtres ripaillaient très certainement un peu moins que cela, les repas étaient au nombre de 3 auxquels s’ajoutaient 2 collations pour les paysans (pour se maintenir lors des travaux des champs). Cependant si la variété culinaire était de mise en s’attablant chez les seigneurs, les convives ne goûtaient pas à tout et il ne faut pas confondre ces grandes tablées gargantuesques avec le peu de diversité de la nourriture des paysans. Chez les plus riches, étaient mélangés, avec beaucoup d’aisance plats sucrés ou salés selon l’arrivée des mets. Les aliments étaient pour la plupart cuits dans une vaste cheminé se situant dans la salle à manger et seul les plus argentés avaient une cuisine indépendante.

Le pain constituait la base de toute l’alimentation et les épices étaient employées en proportions bien plus importantes qu’aujourd’hui où nos palais sont moins familiarisés.

Les plus consommées d’entres elles étaient la cannelle, la garingal (variété de gingembre à l’odeur de rose), la maniguette (souvent désignée sous le terme de graine de paradis), le cumin, le safran (pour les riches), le gingembre, la graine de pavot, la cardamome. Le sel était beaucoup employé et les poivres blancs, gris ou noirs servaient même de monnaie d’échange pour le paiement des achats.

Les plantes aromatiques du potager comme le persil, l’estragon, le thym, la sauge, la sarriette, la ciboulette étaient prisées. Les poissons, abats, légumes du jardin, pâtés, potées, tartes, gaufres, fouaces et surtout les volailles étaient principalement consommés.

On buvait du cidre, de la cervoise, de l’hypocras, de l’hydromel, du vin souvent épicé.

Il est à noter que de nombreux éléments nous sont parvenus sur l’alimentation du moyen-âge à travers des ouvrages témoins tels que :
- Le Ménagier de Paris composé fin XIV ème siècle et réediter milieu XIX ème siècle
- Le viandier de Taillevent édité vers le milieu du XVème siècle
- Une femme a beaucoup contribué à réactualiser la cuisine médiévale et nous vous recommandons son ouvrage : La cuisine médiévale pour les tables d’aujourd’hui de Jeanne Bourin édition flammarion.