Ce week-end, nous avons été très occupé. En sus des préparatifs pour notre prochain départ en vacances, Claudine travaillait, mais nous avons toutefois trouvé le temps pour une petite escapade sur le marché du Colvert à Amiens. C’est un marché sur la zone franche qui est donc de ce fait détaxé et connaît en conséquence un grand succès.
Nous avons aussi trouvé quelques minutes pour nous rendre à la fête médiévale du marché sur l’eau. Entre les enfants jouant avec leurs sabres de bois nous avons trouvé dans une petite échoppe une charmante demoiselle qui vendait des épices, des herbes et du thé. Parmi toutes ces odeurs et ces couleurs, nous avons aperçu ce qui constitue un des petits plaisirs de ma miss, des cônes d’encens. Pas de ces petits cônes que l’on trouve en supermarché et qui génèrent un herzats de parfum, non, de gros cônes mafflus qui embaument même sans brûler. Comme elle a visiblement vu qu’elle avait à faire à une connaisseuse, elle nous a refiler son adresse internet afin que nous puissions par correspondance nous procurer toutes ces senteurs.
Dans ce type de fête, vos papilles sont sans cesse sollicités par des parfums appétissants .
Nous avons tous un souvenir d’un film sur le moyen âge où les seigneurs sont attablés à un immense banquet garni de moultes plats et qui se rincent le gosier en festoyant grassement ! Même si nos ancêtres ripaillaient très certainement un peu moins que cela, les repas étaient au nombre de 3 auxquels s’ajoutaient 2 collations pour les paysans (pour se maintenir lors des travaux des champs). Cependant si la variété culinaire était de mise en s’attablant chez les seigneurs, les convives ne goûtaient pas à tout et il ne faut pas confondre ces grandes tablées gargantuesques avec le peu de diversité de la nourriture des paysans. Chez les plus riches, étaient mélangés, avec beaucoup d’aisance plats sucrés ou salés selon l’arrivée des mets. Les aliments étaient pour la plupart cuits dans une vaste cheminé se situant dans la salle à manger et seul les plus argentés avaient une cuisine indépendante.
Le pain constituait la base de toute l’alimentation et les épices étaient employées en proportions bien plus importantes qu’aujourd’hui où nos palais sont moins familiarisés.
Les plus consommées d’entres elles étaient la cannelle, la garingal (variété de gingembre à l’odeur de rose), la maniguette (souvent désignée sous le terme de graine de paradis), le cumin, le safran (pour les riches), le gingembre, la graine de pavot, la cardamome. Le sel était beaucoup employé et les poivres blancs, gris ou noirs servaient même de monnaie d’échange pour le paiement des achats.
Les plantes aromatiques du potager comme le persil, l’estragon, le thym, la sauge, la sarriette, la ciboulette étaient prisées. Les poissons, abats, légumes du jardin, pâtés, potées, tartes, gaufres, fouaces et surtout les volailles étaient principalement consommés.
On buvait du cidre, de la cervoise, de l’hypocras, de l’hydromel, du vin souvent épicé.
Il est à noter que de nombreux éléments nous sont parvenus sur l’alimentation du moyen-âge à travers des ouvrages témoins tels que :
- Le Ménagier de Paris composé fin XIV ème siècle et réediter milieu XIX ème siècle
- Le viandier de Taillevent édité vers le milieu du XVème siècle
- Une femme a beaucoup contribué à réactualiser la cuisine médiévale et nous vous recommandons son ouvrage : La cuisine médiévale pour les tables d’aujourd’hui de Jeanne Bourin édition flammarion.
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